1. |
quand vient l'temps
03:02
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TU PEUX COMPTER SUR MOI
quand vient l’temps
de prendre le champ
de s’perdre dins détours
de manquer son tour
réglé comme une horloge
tu peux compter sur moi
m’enliser
me peinturer dans l’coin
je fais ça les yeux fermés
je fais ça comme e’rien
un vrai jeu d’enfant
tu peux compter sur moi
bien humblement
quand vient le temps d’échouer
je suis dur à battre
si t’aimes ça croche
si tu veux ça à’ botche
un peu de travers
peut-être même à l’envers
cherche pas trop loin
tu peux compter sur moi
j’fais pas exprès, j’te jure, ch’t’un naturel
ça me vient tout seul, j’sais pas, j’ai ça dans le sang
chaque fois je me promets de suivre le manuel
de faire c’qu’y faut, de prendre le temps
mais je perds le fil, je fais tout c’qu’y faut pas
c’est plus fort que moi…
bien humblement
quand vient le temps d’échouer
je suis infaillible
je veux pas me vanter
mais quand vient le temps de toucher le fond
ch’t’un vrai champion
si on apprend
de ses erreurs
je dois être savant
je dois être le meilleur
en tout cas, si t’as besoin de te planter
tu sais qui appeler
tu peux compter sur moé
tu peux compter sur moé
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2. |
jamais assez
04:08
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y’aura jamais assez de café devant moi pour me réveiller
un jour de plus qui s’aligne pour m’échapper
avec un peu de chance, j’aurai quelques heures de répit
entre les orages, peut-être une ou deux éclaircies
le pire, c’est que tout va bien
le pire, c’est que tout va mieux que jamais
trois ans déjà qu’elle m’a dit « tu vas voir, ça va passer
tu vas retrouver le goût, retrouver ton élan »
j’ai rien fait de c’qui fallait, j’ai même pas essayé
j’ai regardé l’ennui, le vide, prendre les devants
le pire, c’est que tout va bien
le pire, c’est que tout va mieux que jamais
j’ai rêvé fort, mais là je me rends à l’évidence
personne ne veut vraiment savoir ce que j’en pense
je serai plus tôt que tard effacé des mémoires
un figurant de plus dans la grande histoire
pis dans le fond là…
sais-tu quoi? j’m’en fous
j’ai manqué mon coup
vaut mieux prendre mon trou
je suis moi et c’est tout
sais-tu quoi? j’m’en fous
j’ai manqué mon coup
vaut mieux prendre mon trou
je suis moi et c’est tout
sais-tu quoi? peu importe
tout ce que j’aurais pu devenir
c’qu’y aurait, c’qu’y pourrait
le passé l’avenir
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3. |
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je donnerais tout pour avoir rien
rien de prévu, nulle part où aller
un grand trou dans l’calendrier
personne qui m’attend, personne qui m’entend
j’espérais plus, je l’avoue
là c’est à mon tour de prendre le bord
tu peux rester si tu veux
si tu veux continuer
continuer à courir
courir après le temps
le temps qui passe trop vite
trop vite pour qu’on le prenne
tu peux rester si tu veux
comme si ma vie en dépendait
(je) me suis désâr mé à viser le sommet
toujours plus vite, toujours plus loin
meilleure façon de perdre son chemin
j’y ai cru longtemps, je l’avoue
mais là, c’est à mon tour de prendre le bord
tu peux rester si tu veux
si tu veux continuer
continuer à courir
courir après le temps
le temps qui passe trop vite
trop vite pour qu’on le prenne
tu peux rester si tu veux
y’a plus que ça, j’en suis sûr
au-delà de nos peurs, nos idées arrêtées
y’a plus que ça j’peux pas croire
en vérité, dis-moi, qu’est-ce que j’en sais ?
j’vas p’t-être finir tout seul et amer
mais là y’est trop tard pour me r’virer de bord
tu peux rester si tu veux
si tu veux je te laisse
je te laisse décider
décider comment
comment vivre ta vie
c’est la tienne après tout
tu peux rester si tu veux
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4. |
terre en vue
04:01
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terre en vue
enfin fini
le mal de mer
finis l’emprise
des vagues et des vents
les caprices des courants
j’ai perdu le fil
des mois des années
des détours des départs
j’en ai tant rêvé
de cette liberté
de ce territoire
la peur et la joie se confondent en moi
j’ai tout ce qu’il faut et rien à la fois
les larmes aux yeux
la boule au ventre
je pose pied
sur la terre ferme
le vertige me prend
le doute m’envahit
tous ces arbres
ces herbes sauvages
ce monde insoumis
n’ont que faire
de mes mirages
de mes utopies
la peur et la joie se confondent en moi
j’ai tout ce qu’il faut et rien à la fois
est-ce le début de la fin ? je ne sais plus
tout reste à faire à perte de vue
la peur elle sera toujours en moi
je la dompterai, lui ferai ma loi
est-ce le début de la fin ? je ne sais plus
tout reste à faire à perte de vue
enfin c’est l’heure
je prends un grand souffle
retrousse les manches
déjà mon coeur
à l’ouvrage s’apaise
et tout prend son sens
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5. |
ça s'peut-tu ?
05:05
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le visage embrumé, les épaules engourdies
caféine, par habitude, cigarette, par ennui
après mille infortunes, après trop de naufrages
renvoyer le diable au ciel, retrouver le courage
ça se peux-tu?
à travers le brouillard, les échos d’anciens chagrins
un éclat de lumière qui se fraie un chemin
consumé par l’amertume, à l’orée du renoncement
sans attendre le feu vert, déclarer le printemps
(drapeau blanc / éteindre l’écran / reprendre le volant)
ça se peux-tu?
moi j’pense que ça se peut
ça se peux-tu?
moi j’pense que ça se peut
pas besoin d’un signe du ciel
pas besoin d’une nouvelle loi
d’un décret ministériel
pas besoin d’autre chose que toi
pas besoin d’un soulèvement
de faire tomber le parlement
pas besoin de suivre le guide
faut juste que tu t’lèves pis que tu décides…
que ça se peut
une route évidente devant soi et pourtant
malgré la peur qui nous guette, la fatigue au tournant
un élan impérieux que l’on espérait plus
se soumettre à sa faim et choisir l’inconnu
j’te promets, j’te promets
tu voudras, voudras jamais
revenir en arrière
j’te promets, j’te promets
pas besoin de prêter foi
pas besoin d’un bon karma
d’un serment sur la bible
faut juste que tu t’lèves pis que tu décides…
que ça se peut
quand autour tout nous pousse à rentrer dans le rang
quand le bruit de la foule embrouille nos sentiments
avant que ne s’éteignent pour de bon nos appétits
embrasser dans la joie le chaos de notre vie
ça se peux-tu?
moi j’pense que ça se peut
ça se peux-tu?
moi j’pense que ça se peut
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6. |
jour inouï
01:07
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7. |
tabarnak
03:47
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tabarnak
tabarnak
qu’il fait beau
aujourd’hui
le soleil
les fleurs
les oiseaux
c’est irréel
tabarnak
me semble
chu ben
tout est facile
évident
presque trop
ça fait peur
r’garde moi ça
tout c’te beau
monde-là
ça rit fort
ça folâtre
c’est bon signe
j’imagine
tabarnak
ça faisait
longtemps
j’avais presque
oublié
c’était quoi
c’était comment
c’est fragile le bonheur
ça prend des siècles à germer
pis ça s’arrache au premier coup de vent
vaut peut-être mieux l’éviter
tabarnak
déjà
ça recommence
la nausée
l’envie de crisser le camp
n’importe où, ailleurs
tabarnak
c’est peut-être moé
le problème
p’t’être que j’s’rai
jamais ben
nulle part
ça fait peur
tabarnak
tabarnak
tabarnak
tabarnak
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8. |
c'est correct
03:43
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c’est correct
j’avais en main, une toune presque parfaite
comique mais pleine d’esprit, aussi
j’allais poser le point final
enfin souffler un peu
tout d’un coup je me suis rappelé
d’une vieille toune de charlebois avec un texte de ducharme
qui dit la même chose, mais en mieux
j’ai quand même gardé le refrain, le pont
avec un peu de chance, ça va coller
et tout prendra son sens
le cours du monde ne dépend pas de moi
je suis pas l’élu, je suis pas le messie
le poids du monde, désolé, j’en veux pas
je suis pas le sauveur, je suis rien, pis c’est ben correct
je suis passé ben proche de tout arrêter là
de changer de carrière pour de bon
mais c’est juste une toune qui ressemble à une autre
dans l’fond, r y’a pas de quoi s’en faire
tout le monde fait ça…
l’ambition, l’orgueil
ça a fait’ son temps
regarde où ça nous mène
on est dû pour autre chose
pis si au bout on se retrouve avec rien
ben tant mieux, ce sera ça de gagné
le cours du monde ne dépend pas de moi
je suis pas l’élu, je suis pas le messie
le poids du monde, désolé, j’en veux pas
je suis pas le sauveur, je suis rien, pis c’est ben correct
ma toune parfaite avait un punch génial, c’est dommage
mais non c’est pas grave
c’est ben correct…
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9. |
la vie la mort
04:14
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la vie la mort j’y connais rien
pour être franc je m’en porte bien
ça sert à quoi au fond ?
de trouver une raison
un sens à la vie
une lumière dans la nuit
ça sert à quoi au fond ?
fidèles, infaillibles
les jours, les saisons
s’enchaînent et défilent
qu’on le veuille ou non
nos corps s’épuisent
nos idées se figent
qu’on le veuille ou non
du beau, du vrai
y’en a d’jà plein partout
pis y’en manquera jamais
on en a jusqu’au cou
à longueur de journée
on en verra jamais le bout
même pas besoin de chercher
des gens par millions
qui font ce qu’ils font
vivent leur vie
tant mieux, tant pis
je n’en pense rien
je m’en porte bien
tant mieux, tant pis
du sens, de la valeur
regarde autour de toi
y’a rien qui en a pas
au plus noir de l’hiver
au milieu du désert
de tous bords tous côtés
même pas besoin de chercher
la vie la mort j’y comprends rien
pour être franc je m’en porte bien
ça sert à quoi au fond ?
de chercher une raison
un sens à la vie
une lumière dans la nuit
ça sert à quoi au fond ?
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10. |
faut que j't'avoue
04:10
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faut que j’t’avoue
faut que j’t’avoue, j’suis pas celui, que tu crois
le gars que t’aimes, désolé, c’est pas moi
j’ai l’air confiant
l’air d’aller de l’avant
j’suis juste bon pour faire semblant
faut que j’t’avoue, au fond, je l’sais pas vraiment
plus que toi, ce que j’ai dans l’sang
un héros, un loup
un sage, un fou
je l’sais pas plus que toi
chu sur le bord, sur le bord de quelque chose
ça s’en vient, je le sais, je le sens
sur le bord, j’te jure, vraiment pas loin
me semble je suis dû, me semble que c’est le temps
de trouver ma place
de perdre la face
gagner le gros lot
y laisser ma peau
de prendre le large
de ranger mes bagages
d’arriver à bon port
de prendre un nouveau départ
d’aller au front
de plonger dins bas-fonds
de me changer en or
chu sur le bord
j’te jure
sur le bord
faut que j’te dise, j’ai perdu depuis longtemps
le contrôle, l’envie de voir grand
j’ai mordu à l’hameçon
j’ai pris goût au poison
depuis déjà trop longtemps
mais là…
chu sur le bord, sur le bord de quelque chose
je sais pas quoi, mais ça s’en vient, je le sens
sur le bord, j’te jure, tellement pas loin
me semble je suis dû, me semble que c’est le temps..
ouais me semble que c’est le temps
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Barrdo Montreal, Québec
BARRDO est le projet de PA, également gars de Poulet Neige et bassiste de FUUDGE.
BARRDO sortira son 5e long-jeu en
novembre prochain (2023), sur l'étiquette Folivora (joie!). Selon toute vraisemblance, ce sera le plus écoutable.
Contact : pa@pouletneige.com
SPECTACLES: spectacles@doze.mu
LABEL:
ophelie@doze.mu
RPs:
larissasouline.rp@gmail.com
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